Enjoy Solo Show to Art Paris Art Fair 2018

Marlène Pegliasco
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[Paris] L’exposition monographique est un moment privilégié dans le parcours d’un artiste. Que ce soit d'un point de vue personnel ou professionnel, c'est toujours une situation intense où l'artiste se livre seul face au public, une mise à nu de sa création favorisant certes une meilleure connaissance de son travail mais aussi une épreuve parfois, une reconnaissance surtout.et par-delà, sa reconnaissance. Depuis 2015, Art Paris Art Fair encourage la présentation d'expositions monographiques disséminées au sein de la foire. La 20ème édition se distingue par un nombre record de 36 monographies consacrés à des artistes modernes et contemporains internationaux. En voici une sélection.

solo

Blek Le Rat, San Sébastien © Galerie Ange Basso

Trois solo show appartiennent au secteur "Promesses" de la foire. J'apprécie particulièrement le travail intense de l'artiste russe Ilya Gaponov (1981, représenté par la K35 Art Gallery), donc la technique se situe entre dessin et street art, ainsi que les peintures de l'irlandais Brian Harte (1978, représenté par la galerie berlinoise GNYP, dont le travail entre abstraction et figuration n'est pas sans rappeler celui de Francis Bacon, "ouvrant des domaines sensibles qui conduisent à une perception  plus profonde de la réalité de l'image."  L'influence de l'Histoire de l'Art est nettement visible chez le street artiste Blek Le Rat (1958, représenté par la Galerie Ange Basso ). Pionner de l'art urbain des années 1980, il puisse son inspiration dans les sculptures iconiques du Louvre (La Vénus de Milo, les Esclaves Mourants de Michel-Ange…) pour réaliser des pochoirs sur un support brut.

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Monique Frydman, Les Sombres 11 ©Bogéna Galerie

Nous avons déjà évoqué le travail de l'artiste Li Chevalier (représentée par la Galerie Albert Benamou – Véronique Maxé ) qui bâtit un pont entre Orient et Occident, que ce soit dans les techniques que dans le discernement sensoriel de notre existence. La force de l'abstraction se lit aussi dans les oeuvres de Monique Frydman (1943, représentée par la Bogéna Galerie). On y retrouve toute l'intelligence de la pratique artistique, une pratique sensitive, autre que rationelle, où la gestuelle trouve un chemin vers la révélation. La Galerie Claude Bernard rend hommage à l'artiste lyonnais Jacques Truphémus (1922-2017). Il nous laisse une oeuvre joyeuse, sereine, dans la lignée de celle du peintre Pierre Bonnnard. Cet artiste d'une grande humilité expliquait ainsi sa création: "La toile me dicte ce que je dois faire. Je me considère comme le médium de ce que je fais, je le ressens quand je peins, que quelque chose me permet de passer au-delà des mots et des concepts et que quelque chose obéit à ce que je ressens".

soloJacques Truphémus, La Porte de l'Atelier, 1989 © Galerie Claude Bernard

La Galerie La Forest Divonne présente un solo show de Alexandre Hollan. Né en 1933 à Budapest, arrivé à Paris en 1956, Hollan a développé en France sa recherche de peintre et dessinateur autour de deux motifs inlassablement repris: l'arbre, chargé de sa symbolique et la quête des "Vies silencieuses". Il recherche sa propre intimité au contact de la nature, ce qui rend un être vivant, une réponse qu'il trouve dans les silences dans une quête de la vibration invisible.Chez Simone Pheulpin (1941, représentée par la, Maison Parisienne) , ses tissus donnent naissance à des formes puisées dans le monde végétal. Racines, strates, elle livre une oeuvre tissée entre emprise avec son existence et élévation vers le sensible. Représentée par la Point to Point Galerie , la plasticienne Caroline Tapenoux  nous livre une création mouvante. Un jeu subtil entre ombre et transparence se révèle suivant la position du spectateur. Utilisant les matériaux modernes comme les fils de polyesters, elle laisse l'oeuvre évoluer dans son environnement.

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Caroline Tapernoux, Luminance #6, 2016 ©Point to Point Gallery

La Galerie Particulière / Galerie Foucher-Biousse propose un solo show de l'artiste américain Todd Hido (1968). Des paysages floutés pris à travers un pare-brise, des visages pris dans le tourment de nos émotions, le photographe nous donne des images d'une rare beauté, guide notre regard vers la réalité vu différemment. Car c'est bien cela dont son capable les artistes: nous donner à voir des images, comme autant d'invitations à explorer des mondes parallèles.

solo

Todd Hido, 9216-b © La Galerie Particulière/ Galerie Foucher-Biousse 

Liste des artistes en exposition personnelle :

Geneviève Asse, (1923), Galerie Oniris ● Florent Paumelle
François Bard, (1958), Galerie Olivier Waltman
Blek Le Rat, (1951), Galerie Ange Basso
Marion Boehm, (1964), ARTCO Gallery
Zoulikha Bouabdellah, (1977), GVCC
Axel Cassel, (1955 /2015), Galerie Koralewski
Pierre Celice, (1932), Maurice Verbaet Center
Li Chevalier, (1961), Galerie Albert Benamou – Véronique Maxé
Michel Cornu, (1957), Lise Braun Collection
Lenonardo Cremonini (1925 /2010), T&L Galerie
Hervé Di Rosa, (1959), AD Galerie
Monique Frydman, (1943), Bogéna Galerie
Ilya Gaponov, (1981), K35 Art Gallery
Vincent Gicquel, (1974), Galerie Thomas Bernard -Cortex Athletico
Heikedine Günther, (1966), Artem-Reich
Brian Harte, (1978), GNYP
Hessie, (1936/2017) Galerie Arnaud Lefebvre
Todd Hido, (1968), La Galerie Particulière / Galerie Foucher-Biousse
Alexandre Hollan, (1933), Galerie La Forest Divonne
Georges Jeanclos, (1933 /1997), Galerie Capazza
Kengo Kuma, (1954), Galerie Philippe Gravier
Philippe Lardy, (1963), Espace Muraille
Mohamed Lekleti , (1965), Sulger-Buel Lovell
Ra’anan Levy, (1954), Galerie Dina Vierny
Grégoire Müller, (1947), Grob Gallery
Nemanja Nikolic, (1987), Galerie Dix9 – Hélène Lacharmoise
Georges Noël, (1924 / 2010), Galerie Tristan
Frédéric Pardo, (1944 /2005), Loevenbruck
Simone Pheulpin, (1941), Maison Parisienne
Jean Raine, (1927 /1986), Galerie Michel Descours
Jean-Pierre Raynaud, (1939), Galerie Caroline Smulders
Steve Sabella, (1975), Contemporary Art Platform
Caroline Tapernoux, (1968), Point to Point Galerie
Tilt, (1974), Kolly Gallery
Jean Truphémus, (1922 /2017), Galerie Claude Bernard
Yuping Wang, (1962), Wooson Gallery

 

 

 

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