[La Garde] C'est une exposition pudique et sensible qui attendent les visiteurs à la Galerie G. Jouant sur les contrastes noir et blanc, comme autant de nuances émotives, Pauline Rousseau nous livre des clichés touchants et vulnérables, une mise à nu des modèles autant charnelle que psychique. Ce rapport au corps figurait déjà dans le travail de la photographe de 28 ans. Pauline Rousseau avait remporté l'édition Them'Art 2016 l'an dernier, toujours sur les terres gardéennes, édition sur le thème de la fragilité, avec sa série photographique "Porteurs d'encre", qui rassemblait des portraits de personnes tatoués, le tout exposé sur un fond sonore. De retour à la Garde, Pauline nous interroge aussi sur le geste photographique: observateur? voyeur? réaliste? transgressif? Ce ne sont pas de simples instants volés, ce sont des images délicates, où toute la question du corps est à l'honneur. Objet d'amour, de désir mais aussi de rejet, de crainte et de dégoût, ces corps féminins et leurs modèles s'exposent dans l'espace public de la galerie pour interroger le spectateur et en faire le confident de cette chaste mise à nu.
Pauline Rousseau est une artiste humaine, qui n'hésite pas à investir sa propre création pour répondre aux interrogations initiales. Un autoportrait, à la façon d'une mise en abîme, clôt la lecture intimiste de cette exposition, interrogeant encore le regard entre ce qui est vu et ce qu'on voit.
Jusqu'au 01 mars 2017
Galerie G
Complexe Gérard Philipe
Rue Charles Sandro
83130 La Garde .
Ouvert les mardi, mercredi, vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h
Le samedi de 9h à 13h.